AG Draconis : les spectros Shelyak à l’honneur !
Par Olivier Garde
AG Draconis est une des étoiles les plus fascinantes à observer, notamment en spectroscopie. Système binaire constitué d’une géante rouge et d’une naine blanche, elle connaît tous les 10 à 15 ans un brutal accroissement de sa luminosité. A l’origine de ces sursauts, de gigantesques explosions à la surface de la naine blanche, laquelle cannibalise l’hydrogène de sa compagne géante rouge jusqu’à atteindre une masse et une température critiques à partir desquelles des réactions thermonucléaires s’enclenchent.
Si la luminosité de cette étoile double est amenée à varier fortement, c’est également le cas de son spectre. Lors des périodes de sursauts, la matière environnant le système est fortement ionisée et devient émettrice dans certaines longueurs d’onde caractéristiques. L’intensité de ces raies d’émission permet entre autres de calculer la température de surface de la naine blanche, paramètre crucial dans la compréhension de l’évolution de ce genre d’étoile binaire.
Un article sur le dernier sursaut de Ag Draconis (magnitude V± 9,7) vient d’être publié dans la revue Proceedings of Science par 3 astrophysiciens qui ont utilisé des données spectrales amateur de la base ARAS.
La particularité de cet article vient du fait que parmi les 7 amateurs qui ont réalisé la centaine de spectres objets de cette publication, 5 ont utilisé un spectrographe Shelyak : 3 eShels, 1 Lhires III et 1 Lisa
La campagne de mesure s’étale sur plus de 900 jours et les auteurs ont tenu à remercier les amateurs qui ont participé à cette campagne de mesure.
Pour Shelyak Instruments, cette publication vient, après bien d’autres, valider la philosophie qui est la notre depuis l’origine : rendre possible de fructueuses collaborations entre professionnels et amateurs en fournissant à ces derniers des produits performants et adaptés à leur matériel, le tout à des prix accessibles.
À noter que, située dans la constellation circumpolaire du Dragon, AG Draconis est observable en permanence depuis l’hémisphère Nord. Mesdames et Messieurs, à vos spectros !